Direction Khatgal
Je pars demain, mon contact doit m’indiquer l’heure de départ dans la soirée. En effet, il se trouve à Oulan-Bator pour les vacances (scolaires) et il rentre chez lui à Khatgal. Nous ferons le trajet ensemble jusqu’à Khatgal puis il me conduira dans les montagnes chez sa demi-sœur. C’est avec cette nomade que je vais vire mon expérience.
Il est plus de minuit, toujours pas de nouvelles. Je suis inquiet, j’ai peur qu’ils partent sans moi. Le lendemain à 7h30, je reçois un email. Le départ doit se faire à 11h mais nous sommes en Mongolie, rien n’est sûr. À 9h50, on frappe à ma porte, mon contact a appelé. Je me dépêche de le rejoindre. J’embarque dans un petit camion-benne.
On m’annonce que nous devons changer l’huile du camion et mettre une huile qui résiste au froid. La vidange dure 2h, le temps de trouver un filtre à huile… De plus, j’apprends que le camion vient d’être acheté. Ainsi, nous allons de garages en garages pour réparer les différents problèmes : fuites, pneus usés, problèmes électriques…
Aux environs de 17h nous rejoignons la belle-famille de Bayaraa mon contact. On m’invite à entrer dans la maison et on me sert une soupe locale composée de nouilles et de bœuf. Il y a aussi une salade de légumes et des bouts de bœuf bouillis sur un plateau. Pour accompagner le repas: du thé. C’est très bon. Pendant ce temps, les hommes changent la fourgonnette. Nous embarquons avec Bayaraa, son chauffeur, sa femme, deux de ses quatre enfants et son beau-frère.
Après un arrêt dans un supermarché et à une station-service, nous quittons enfin Oulan-Bator, il est environ 19h. La route qui d’après Bayaraa est « une bonne route » est jonchée de nids-de-poule nous obligeant à ralentir. De plus, le petit camion de marque chinoise avec sa benne remplie et les 7 passagers a du mal à avancer. Vraisemblablement, nous allons rouler toute la nuit pour parcourir les 800km.
Alors que nous montons doucement une pente rapide des véhicules nous doublent et klaxonnent. Le moteur fume ! Le chauffeur stoppe immédiatement la camionnette. Après avoir remis un peu de liquide de refroidissement, nous décidons de rentrer à Oulan-Bator par sécurité. En effet, il n’est pas prudent de parcourir une grande distance dans ces conditions. Nous sommes à 1h d’Oulan-Bator. Bayaraa est affligé, il a acheté cette camionnette pensant qu’elle était solide.
Après avoir passé un temps interminable dans les bouchons de la capitale, nous arrivons à l’appartement de Bayaraa où logent son fils de 20 ans et sa fille de 19 ans. On me sert une soupe ainsi qu’une tasse de thé. Puis on me laisse le seul lit de l’appartement, les autres dormiront par terre sur quelques couvertures.
Ma seule inquiétude dans toute cette histoire c’est que mon gros sac à dos est resté dans le fourgon. En effet, je n’ai pas pu le récupérer car il est au milieu de la benne enfoui sous un nombre impressionnant de marchandises. Le fils de Bayaraa passe la nuit dans le véhicule pour surveiller la marchandise. Je suis inquiet pour mon sac, sans lui je n’ai plus rien. Ma seule envie c’est être dans les montagnes avec toutes mes affaires et ne plus avoir besoin de me préoccuper que quoi que ce soit.
À 14h le lendemain, la camionnette est finalement réparée : nous partons ! Nous sommes plus que 5 dans la camionnette : Bayaraa, son frère (le chauffeur), son beau-frère, un ami à lui et moi-même. Le reste de la famille fera le trajet en bus.
Nous attaquons de nouveau les pentes qui avaient eux raison du petit camion. Cette fois, pas de problèmes techniques. La fourgonnette fait des pointes à 100 km/h en descente, le reste du temps nous roulons à environ 70-80 km/h. En effet, le chauffeur doit éviter les nids-de-poule et tant pis si on roule sur la mauvaise voie ou sur le bas côté. Les 3 passagers boivent de la vodka, il faut donc s’arrêter régulièrement pour qu’ils puissent uriner. Heureusement, le chauffeur ne boit pas d’alcool.
La route est interminable et il est possible de rouler pendant 1h sans croiser de villages. Au bord de la route, un automobiliste a perdu le contrôle de son véhicule, la voiture a les roues en l’air. Les hommes s’extirpent en rampant. Je me demande s’il existe des services d’urgence, nous sommes au milieu de nulle part…
Vers 22h, la fatigue commence à se faire sentir. Je suis inquiet car le chauffeur roule depuis plus de 8h et nous sommes qu’à la moitié du trajet. La fraîcheur de la nuit commence à envahir l’habitacle. Je m’aperçois que la porte ferme mal et l’air pénètre aisément dans le camion. Le chauffage a beau être au maximum, il fait froid.
À 2h du matin, nous nous arrêtons au bord de la route devant un petit magasin. Un passager achète une autre bouteille de vodka. Le conducteur s’écroule de fatigue et fait une sieste de seulement 20min. Vers 4h du matin, nous faisons demi-tour, nous n’avons pas assez de carburant pour arriver à la ville suivante. Nous cherchons donc un pompiste au village le plus proche. Ah oui, j’ai oublié de vous dire qu’en Mongolie il n’y a pas de stations-service automatiques. On est toujours servi par un pompiste. Nous nous arrêtons dans une station. Après avoir klaxonné et frappé plusieurs fois à la maison adjacente, le pompiste endormi sort. Nous nous remettons en route après avoir rempli le réservoir.
Il est 5h du matin, nous faisons une halte à Moron. Je suis gelé jusqu’aux os, mes vêtements les plus chauds sont restés dans mon sac (toujours inaccessible). Bonne surprise, Bayaraa à des amis qui tiennent une guesthouse à Moron. Nous nous réchauffons au coin du poêle et dormons quelques heures.
Au petit matin, le reste de la famille de Bayaraa nous rejoint, ils ont pris le bus. Nous prenons le petit déjeuner : des os bouillis avec des pommes de terre et des oignons. Tout le monde mange dans le même plat. Le petit déjeuner est succulent.
Il nous reste environ 100 km à parcourir. Nous sommes 8 dans une fourgonnette prévue pour 6 personnes. Le trajet se déroule sans encombre et nous arrivons à Khatgal.
C’est avec soulagement que je récupère mon sac et en fin de journée on me conduit dans les montagnes. Pas de route goudronnée, nous roulons dans la vallée.
La vie dans les montagnes
Je vais vivre dans une petite cabane en bois avec Hote une mamie d’environ 60 ans. La cabane se situe à 1900 m d’altitude et les voisins les plus proches sont à environ à 1 km.
Khatgal, le village est à 10 km à vol d’oiseau.
Hote est une nomade, elle vit de ses bêtes. Le cheptel est composé d’une quinzaine de chèvres, d’un cheval ainsi que d’une quarantaine de yacks.
Je vais vous raconter cette expérience qui a duré 20 jours.
Tout d’abord le travail ! Parce que le deal c’est que je donne un coup de main à Hote. En échange je suis logé et nourri.
Journée typique
• 8h30 : Réveil
• Petit-déjeuner
• 9h : On regroupe les femelles yacks pour faire téter les petits. En effet, les petits yacks restent dans un enclos la journée pendant que les mères pâturent librement à l’extérieur. Une fois qu’elles sont rassemblées (ce n’est pas si simple que ça car il faut parfois grimper haut dans la montagne pour aller chercher les retardataires), on lâche les bébés yacks . Pendant ce temps, Hote trait quelques yacks. Il faut ensuite remettre les petits dans leur enclos. Pour ce faire, il est indispensable d’être discret et rapide pour les attraper par leur collier.
Ensuite, on donne du fourrage aux petits yacks ainsi qu’au cheval. Enfin, on selle le cheval.
• Retour dans la cabane pour faire du thé Mongol qui est composé de lait (de yack), d’eau, de feuilles de thé ainsi que de sel. Les Mongols en boivent de grandes quantités. En fait, il se substitue à l’eau. C’est d’ailleurs un peu déroutant car les Mongols ne boivent quasiment pas d’eau, juste du thé !
• 11h : Ramassage des bouses de yacks dans l’enclos
• 12h : Repas
• Sieste
• Autres activités
• 16h : Amener le cheval au ruisseau pour l’abreuver.
• 19h : Repas
• 20h : Comme le matin, on fait téter les petits yacks.
• 21h : fin de la journée.
Vous allez me dire et les chèvres dans tout ça ? En fait, elles sont gardées par la fille d’Hote qui est aussi nomade. Ainsi les chèvres et quelques moutons sont regroupés en un seul troupeau.
Autres activités
Les activités décrites ci-dessus sont réalisées tous les jours. Mais les journées sont généralement plus remplies.
Le début de mon séjour correspondait à la période où l’on récolte le cachemire. Nous avons donc passé 4 jours à récolter la précieuse matière. Pour ce faire, on peigne les chèvres avec des peignes de plus en plus fins. Il faut compter environ 2h de travail pour récolter le cachemire d’une chèvre.
Autres occupations vitales : aller chercher de l’eau et couper du bois. Eh oui, ici pas d’eau courante ni d’électricité pour se chauffer. L’eau vient du ruisseau qui coule dans la vallée. C’est lui qui abreuve hommes et animaux. Il y a 3 façons de se procurer de l’eau. Parfois, ce sont des amis d’Hote qui vont remplir les bidons à moto ou en voiture lorsqu’ils viennent lui rendre visite. Autre option, utiliser la charrette bricolée pour remplir le gros bidon de 200 litres. Cette dernière est tirée par un yack.
Et la dernière possibilité, plus physique c’est d’y aller à pied. Dans ce cas on ramène 20 litres d’eau par trajet.
En moyenne nous utilisons 10 litres d’eau par personne et par jour pour tout faire. Avec 10 litres en France, vous ne pourriez tirer la chasse d’eau de vos toilettes qu’une seule fois !
Pour ce qui est du bois, plusieurs options. Soit on utilise des bouses de yacks sèches. Oui de la bouse de yack ! Ça brule très bien et dégage beaucoup de chaleur. Dans ce cas c’est un peu la chasse au trésor pour trouver les excréments les plus secs ! Sinon, on utilise le bois. Puisque nous sommes dans le nord du pays, il y a beaucoup de forêts. Pour amener le bois jusqu’au campement, les nomades utilisent un petit tracteur avec une remorque bricolée.
Je pars avec un voisin pour aller chercher du bois. Le petit tracteur se fraie un chemin entre les arbres. Quand il y a un arbre par terre, on le découpe en tronçons (avec une tronçonneuse) puis nous chargeons les morceaux sur la remorque. Et quand je dis « morceaux » je devrai dire « énormes morceaux »! En effet ce sont des tronçons immenses qui doivent peser plus de 200 kg. Lorsque je vois le premier morceau, je ne comprends pas ce que le nomade veut en faire. Pour moi c’est impossible de la charger. Et pourtant avec un peu d’ingéniosité et beaucoup d’efforts nous arrivons à charger une dizaine de tronçons.
La remorque est lourde et la forêt aura raison du petit tracteur : une biellette de direction casse. L’homme n’a pas l’air surpris, il n’est pas en colère. Naturellement, il sort quelques outils rudimentaires et nous démontons la pièce. Il faudra aller au village pour la ressouder.
Une fois que le bois est à proximité du lieu de vie, il faut le fendre avec une hache.
J’ai également participé à la transhumance. Car même si Hote vit dans une cabane en bois, elle reste nomade dans l’âme. Nous changeons de lieu pour nous diriger vers les pâturages d’été. Des hommes sont venus du village avec une fourgonnette pour nous aider dans le déménagement.
En une demi-journée tout est installé dans la cabane d’été.
Enfin, comme c’est la saison des naissances, il faut également veiller à ramener les petits au campement pour les protéger des prédateurs. Je porterai jusqu’à la ferme plusieurs bébés yacks ainsi que des petits chevreaux.
La cabane
Au milieu de la pièce d’environ 25m2, il y a le poêle. Il sert à la fois de chauffage et de cuisinière. Face à l’entrée, on trouve des coffres ainsi que des photos de famille. La partie cuisine se trouve sur la droite quand on entre.
En fait l’intérieur de la cabane est similaire à celui d’une yourte. Je peux l’affirmer car durant mon séjour, j’ai eu l’occasion de rentrer plusieurs fois dans la yourte de la fille d’Hote.
Ici, il n’y a que l’essentiel. Les lits servent de canapé la journée. On s’assit également sur le tapis ou sur un petit tabouret. Pour faire la vaisselle, on fait chauffer un peu d’eau et après on frotte avec les doigts et on essuie avec un chiffon. Pas de produit vaisselle, pas d’éponge. La viande est conservée dans des sacs. Seules concessions à la modernité : un téléphone portable, une télévision et une ampoule. Le tout est alimenté par 2 batteries de voitures qui sont rechargées par un petit panneau solaire.
Hygiène :
Bon alors là on touche un point sensible. En effet, les nomades ne se douchent quasiment jamais. Le ruisseau est la source d’eau potable. Pas question de s’y laver. S’ils veulent prendre une douche, ils doivent rejoindre le village le plus proche. Sinon, on se lave les mains et les pieds au-dessus d’un seau. Les femmes utilisent des crèmes pour se laver le visage.
Toilettes :
C’était ma grande crainte mais ils ont du papier toilette ! Les toilettes : quelques planches de bois au-dessus d’un trou. C’est rustique mais on s’y fait. Parfois le troupeau de yacks est juste à côté des toilettes, faut pas être pudique !
Pollution :
J’ai trouvé que la Mongolie est relativement polluée : on trouve déchets un peu partout notamment au bord des routes. Et paradoxalement c’est à cause de son côté sauvage. En effet, là où j’ai séjourné, pas de ramassage des ordures. On jette tout dans un sac puis on y met le feu. Certains déchets ne brûlent pas complètement et sont condamnés à errer dans les montagnes au fil du vent… Par ailleurs, les bouteilles de vodka vides sont entreposées au pied d’un arbre…
Nourriture :
Vous vous en doutez, j’ai mangé de la viande! Et ça a été un peu dur au départ. En effet, quand je suis arrivé au menu c’était de la tête de yack. On la fait bouillir pendant plusieurs heures et puis on mange la viande. En fait on mange tout : la viande, le gras, la couenne, les nerfs. Ça sent fort mais quand on a faim, on mange ! J’ai aussi mangé le cœur du yack au petit déjeuner (je ne vous cache pas que le réveil a été difficile !).
Mais bon, ce fut le pire que j’ai eu à manger. Le reste du temps, on mange la viande (de yack ou de chèvre) sous forme de soupe avec des nouilles faites maison.
Et si on mange les produits exclusivement sous forme de soupe c’est pour une bonne raison. L’eau est trop précieuse pour être jetée ! Les repas sont pris un peu n’importe quand. On mange assis par terre ou sur un petit tabouret. Par ailleurs, on se nourrit aussi de petits gâteaux sucrés ainsi que de pain fait maison.
Hospitalité
L’hospitalité fait partie intégrante de la culture Mongole. Ainsi, nous avons souvent des visites des voisins. Certains apportent un peu de nourriture, d’autres surveillent leurs troupeaux et sont juste de passage. Peu importe le motif de la visite, l’accueil et le même : on sert du thé ainsi qu’à manger à l’invité.
On ne sait jamais quand quelqu’un va venir. Les visiteurs se sentent comme chez eux. Certains regardent la télévision, d’autres font une sieste. C’est un peu déroutant pour nous Européen mais c’est comme cela que ça se passe en Mongolie !
Communication
Hote ne parle ni français ni anglais. De ce fait, la communication se fait avec ces quelques mots :
-house
-horse
-yacks
-mama
-pap
-bébé
-miam-miam
-coming
Du coup, les phrases ressemblent à ça : « yacks mama coming » (« yack mama venir »), « bébé miam-miam ».
Pour le reste on se débrouille avec les gestes, il faut être un bon imitateur !
Malgré la barrière de la langue, nous avons réussi à nous comprendre assez aisément.
Quelques faits marquants :
• Le peuple Mongol est réputé pour ses talents en équitation. Et c’est vrai, ici tout le monde sait faire du cheval. Cela va des enfants hauts comme trois pommes jusqu’aux personnes âgées. Et moi dans tout ça, euh… J’ai fait une fois une balade à cheval en France. Un soir Hote me fait signe de monter sur le cheval pour le rentrer dans l’enclos. Heureusement, ici les chevaux sont moins hauts qu’en France. Du coup c’est un peu moins impressionnant. J’arrive tant bien que mal à diriger le cheval. Pour être honnête, le cheval sait où il va ! Comme je ne me suis pas vautré, le lendemain j’irai faire boire le cheval dans le ruisseau situé en contrebas.
Je fais une boucle d’environ 40 min, le cheval marche tranquillement. Au fil des jours, je prends de l’assurance, c’est même moi qui selle le cheval ! Vers la fin du séjour, j’irai regrouper les yacks en tenant un bâton d’une main et en dirigeant le cheval avec l’autre.
• Je rencontre aussi quelques enfants. Il y en a qui font partie de la famille, d’autres sont juste les enfants des amis. Ils sont très curieux de voir un étranger. Et rapidement, je joue avec eux. Ici, ils jouent avec ce qu’ils trouvent. Ils ont de l’imagination. Un bout de bois fait office de pistolet, une vieille chaîne rouillée sert de menottes, du plastic enroulé devient un sabre et mes bras se transforment en circuit pour une petite voiture en plastique.
• Quand nous avons eu fini de récolter le cachemire Hote m’expliquer qu’elle doit partir à Moron (120 km) pour vendre le cachemire et consulter un docteur. Elle m’explique comment faire à manger et me demande de garder la petite cabane en son absence. Le matin, un 4×4 vient la chercher. Je pense qu’elle sera de retour le soir même. Je me méfie car je sais qu’en Mongolie, on ne connaît jamais à l’avance la durée d’un trajet. Le soir, un homme se pointe c’est le fils d’Hote, il vient m’aider pour faire téter les yacks. Je passe la nuit seul dans la cabane au beau milieu des montagnes. Lendemain matin, le fils revient pour faire téter les petits yacks. Le soir suivant, Hote n’est toujours pas revenue, il est 8h, son fils n’est pas là non plus. Dans moins d’une heure, il fera nuit noire.
Je prends les devants, rassemble les femelles yacks et je fais téter les petits. Hote sait quelle est la mère de chaque petit. Moi j’ai un peu de mal à trouver les correspondances mères/enfants. Mais au bout d’un moment chaque petit est avec sa mère. Seulement voilà, il manque une mère. Je pars donc à sa recherche. Heureusement, elle juste dans le vallon d’à côté. Je parviens à faire téter la vingtaine de yacks tout seul. Je m’apprête à passer ma deuxième nuit seul dans les montagnes quand soudain j’entends un moteur.
Il est 22h Hote revient de la ville avec tout un tas de choses : de la nourriture, des produits de beauté, de la vodka, une corde, etc… Nous nous rendons en 4×4 chez sa fille où nous fêterons la fin de la récolte du cachemire avec de la vodka. Ici, la vodka se boit pure dans un petit verre. Chacun boit à son tour ce qu’il veut dans le même verre. Le 4×4 nous ramènera chez Hote quelques heures plus tard et repartira avec à son bord un conducteur complètement ivre…
• Ici, la météo est imprévisible, les rares précipitations sont sous forme de neige (vu la température). Il peut neiger le matin et faire beau l’après-midi !
Retour à la civilisation
Avant de rentrer à Oulan-Bator, je voulais me promener un peu aux alentours du village de Khatgal. Je quitte Hote le matin vers 9h.
(Oui, elle est triste)
Puis je me rends au village pour acheter un peu de nourriture. Après une journée de marche, je réalise un petit abri pour passer la nuit.
Rassurez-vous, aucun arbre n’a été abattu pour la construction. Tout est fait avec du bois mort trouvé par terre.
Je passe une excellente nuit dans la forêt !
Le lendemain, je rejoins Bayaraa au village, il m’aide à trouver un taxi qui m’amène à Moron. De là je prends un bus pour Oulan-Bator. Treize heures de trajet plus tard, je suis à de retour à la capitale où je planifie la suite de mon parcours. Et dans quelques jours, direction le sud de la Mongolie pour visiter le désert de Gobi !
Édit : Si vous aussi vous avez envie de vivre une aventure avec les nomades de Mongolie, consultez le site Workaway. Vous pouvez aussi me contacter, je pourrai vous mettre en relation avec Bayaraa.
Quelle aventure! C’est très intéressant de te lire. Nous languissions d’avoir de tes nouvelles. Ça a l’air assez physique mais tu as l’air heureux et c’est ce qui compte. A bientôt ,
Tu nous offres la suite c’ est long!!!mais quelle aventure!,,,continue à nous tenir en haleine un récit clair précis bravo reporter courage belle aventure on se retrouve des le prochain épisode. Pensées de Chris Berciaud
Récit passionnant de ta très belle aventure, c’est super! Continue à nous faire partager toutes ces expériences enrichissantes. Bises.
Super récit, et quelle programmes, les journées sont bien occupées, et se retrouver seul au beau milieux de tout ça… Bonne continuation et n’arrête pas d’écrire, nous suivons .
Cher Timothée ton expérience est FAN TAS TI QUE !!
Te lire me donne du bonheur. Et je vois que je ne suis pas le seul dans ce cas ! . Un immense Merci. C’est beau de te voir découvrir la vaste humanité.
Tu sais , finalement , dans le monde, peu de gens vivent comme nous dans le Tarn !!
L’exotique est la règle. C’est bien que tu en fasse l’expérience.
Te connaissant nerveux et impatient j’admire ton apprentissage des horaires qui n’existent plus.
Laisse toi porter par le temps ! ( encore plus grand que l’immense espace)
Et cette expérience de la solitude c’est formidable .
Et les émotions ! La tristesse de Hote en la quittant est ta meilleure reconnaissance.
Et tout ça l’école d’ingénieur ne te l’aurait jamais appris.
Salut Timothée , je vais guetter la suite.
Je t’embrasse.
Jean-Marc.
Immense merci Timothée pour ce partage!! Te lire est un vrai cadeau! J’ai même versé un soupçon de petite larme lorsque tu nous fais découvrir tout à la fin le visage de « hote » que nous avions imaginé en parcourant ta vie avec elle…
Nous te suivons, nous t’attendons pour nous évader encore avec toi loin de notre quotidien si différent.
Nous t’embrassons affectueusement
Les Fabre
Quel périple !! Je suis subjuguée par ton âme d’aventurier : s’adapter partout et se laisser porter par les événements. Quelle expérience ! Fais quand même attention à toi car on pourrait « te détrousser » de tout, en ville surtout (c’est mamie Thérèse qui ressort).
On guette tes carnets de bord ce qui nous amène à plus connaître la Mongolie….
Et maintenant où tu vas ? je suis un peu perdue dans ce long itinéraire.
Je préfère quand même nos « vachettes » aux « yacks » poilus !
Bon vent Timothée, avec un tel prénom ta destinée ne peut être qu’extraordinaire !
Cher Timothée, tu m’impressionnes!
Merci de ce magnifique témoignage…
Ton expérience est très touchante et tu nous stimules dans ton aventure…. Je pense à TOI. Bises
Philippe Doumenge
Timothée,
Quel régale de suivre tes aventures ! Tu es vraiment impressionnant par ta détermination, ton autonomie et ce goût de découvrir la vie … Ton projet est magnifique et donne tellement envie d’explorer le monde, d’apprendre sur de nouvelles cultures !!! Je te souhaite de profiter à fond du reste de ton périple.
Bien amicalement,
Gabriel
Bonjour Timothée,
C est avec grand plaisir que nous lisons ta belle aventure. Tes récits sont palpitants, ça ne doit pas toujours être évident mais un grand enrichissement pour toi à la clé.
Quelle aventure ! Quel courage ! Chapeau bas !
On pense bien à toi.
Villeneuve Jean-Marc, Bea and Childrens
Bonjour Timothée,
Elles sont très belles tes aventures.
J’aime bien quand tu nous expliques tes histoires. Je les lis avec maman au petit-déjeuner et pendant le goûter !
Je te fais des gros bisous et je trouve que la photo avec Hote est très belle.
Louise Bonhammour-Vena
(5 ans)
Bonsoir Timothée,
A mon tour, je viens de lire le récit de tes aventures en Mongolie !
Comme c’est bien relaté !
Les gens « simples » que tu a rencontré, ont beaucoup de choses à nous apprendre, comme le sens de l’hospitalité,le sens du partage, leur mode de vie en harmonie avec la nature, et tant de choses encore.
Et quel courage de partir seul , mais quelle belle aventure !
Bravo ! à bientôt de voir ton film……
Marie Claude