VILNIUS
Ce matin là, un annonce diffusée dans le bus me réveille : « nous arrivons à Vilnus dans 15min » . Eh oui, ce n’est pas la même compagnie de bus que pour les précédents trajets. En effet, dans ce bus nous avons une hôtesse qui veille à notre confort. Elle propose couvertures et boissons (payantes bien sûr, faut pas rêver non plus !). De plus, chaque passager dispose d’une tablette comme dans un avion avec laquelle il peut regarder des films ou écouter de la musique ! J’émerge difficilement après m’être battu contre les écarts de température dans le bus. Tantôt en T-shirt, tantôt avec un pull et une doudoune…
En regardant par la fenêtre, je distingue d’étranges taches blanches. Je regarde plus attentivement, oui c’est bien des restes de neige gelés par le froid. À la sortie du bus , il fait 0°C. L’hiver ici doit être rude (en témoigne cette photo où l’on voit encore des morceaux de glace descendre la rivière).
Après un bon petit déjeuner, je décide de partir explorer le centre-ville de Vilnus. Je cherche un moyen de transport pour épargner mon dos. À ma grande surprise, ici le métro est remplacé par d’étranges bus. À-mi-chemin entre un tramway et un bus, les trolleybus sont roi à Vilnius. Je me renseigne et tente ma chance pour me rendre dans le centre-ville. J’achète mon billet directement au chauffeur qui me rend difficilement la monnaie à cause de ces mains tremblantes… Sans grande surprise, je me suis trompé de bus et me retrouve dans la banlieue de Vilnius ! La banlieue est calme et il se dégage une curieuse ambiance de sérénité. Je prends un deuxième trolleybus et me retrouve enfin dans le centre-ville.
Je vais vers le premier bâtiment que je vois. C’est un splendide ancien bâtiment rouge. Sans le savoir, je me retrouve rapidement dans la partie médiévale de la ville. Je ne sais plus quoi regarder, je suis entouré par une multitude de bâtiments. Ces bâtiments de style baroque possèdent une diversité de couleurs incroyable. Les rues sont plus belles les unes que les autres et je découvre cathédrales, églises, synagogue et palais.
Cette ville m’a agréablement surpris. J’ai été conquis par les vieux trolleybus des années 80-90. Ainsi que par l’architecture médiévale du centre-ville.
Je dois ensuite prendre mon bus pour Riga. Je n’ai que 4h de bus. Après avoir regardé un film et mangé, j’en profite pour regarder la route. Je m’aperçois que la route qui conduit à Riga n’est pas une autoroute.
En tout cas, ce n’est pas une autoroute comme celles en France. Ici une multitude de camions, de bus et de voitures partagent une simple route à double sens. Comme les bus roulent plus vite que les camions, notre chauffeur double des camions et même certaines voitures… Parfois lorsque le bus double un véhicule, un camion apparaît en face. Les déplacements sont alors très justes ! Il vaut mieux dormir et éviter de regarder la route…
RIGA
Jour 1 :
Après quelques frayeurs suite aux nombreux dépassements de notre chauffeur, j’arrive enfin à Riga. Il fait froid et je constate qu’il y a un canal complètement gelée.
Je rejoins l’auberge de jeunesse où je dois passer deux nuits. Finalement, je prends ma première douche après 4 jours de voyage : un bonheur ! On me propose de sortir en ville boire un verre. Après hésitation, j’accepte. Avec d’autres voyageurs, nous nous retrouvons dans un bar. Les conversations se font en Anglais et je m’aperçois de la faiblesse du mien. En effet, il m’est difficile d’interagir dans une conversation de groupe. J’arrive cependant à me faire comprendre quand je discute séparément avec un ou deux voyageurs. Une chose est sûre, il va falloir que j’améliore mon niveau d’Anglais ! Heureusement, la suite de la soirée est composée de parties de baby-foot et elle se poursuit dans un bar dansant. La communication orale est alors secondaire. Je me couche vers 4h et apprécie de pouvoir dormir droit dans un lit !
Le lendemain, j’émerge tranquillement et décide d’aller à la plage (à 30km de Riga). Je compte y pique-niquer. Pour commencer, 30min de train, il me reste ensuite à faire les 500 derniers mètres à pied. Je traverse une forêt de pins, le chemin boueux est par moments gelé. Il neige par intermittence, l’ambiance est féerique. Soudain, j’émerge de la forêt et à ma grande surprise je découvre une mer complètement figée par la glace. La plage est déserte, le paysage magnifique.
Cependant, le vent du nord souffle et je suis rapidement frigorifié. Je mange dans la forêt à l’abri du vent et je fais quelques squats pour me réchauffer! Je me rends ensuite à l’auberge où je me prépare un bon plat de nouilles au fromage !
Jours 2 :
Le réveil est difficile, j’ai des nausées. Je pense que le fromage n’était pas de bonne qualité… On n’est plus en France, il va falloir que j’arrête avec le fromage. En plus ça fait un peu cliché!
Je quitte l’auberge et fais une visite guidée du « Little Moscow », un quartier de Riga. Pendant la visite, le guide nous montre un stand sur le marché local. Il y a juste des bouteilles avec des étiquettes vertes. Elles contiennent un liquide translucide, on dirait de l’eau. En réalité, c’est de la sève de bouleau ! Elle est réputée pour avoir des vertus dépuratives et revitalisantes. C’est parfait pour mes nausées ! Une bouteille de 1l coûte 1€50. Cela a un goût difficilement descriptible. Au début, il y a comme un goût de lait de soja et ensuite le breuvage laisse un goût sucrée dans la bouche. Bref, il faut goûter pour comprendre. Mais attention, la récolte ne se fait que de fin mars à mi-avril : je suis chanceux !
Je finis ma journée en me promenant dans le vieux Riga. Il me fait un peu penser au centre-ville de Vilnius avec ces monuments multicolores !
La fin de la journée approche, je me rends à la gare routière : en route pour Moscou !