Dégradés de vert

À huit heures du matin, l’homme derrière le comptoir de l’aéroport semble confus lorsque je lui expose ma destination : la Nouvelle-Zélande. Je crois que votre vol a été annulé me répond l’homme. Vous n’avez pas reçu d’e-mail ? 

Sûrement par sécurité, la wifi de l’aéroport m’empêche de consulter mes mails et je voyage toujours sans carte SIM. À l’image de ses concitoyens le steward me fait un partage de connexion pour que je puisse effectivement acquiescer à sa remarque : mon vol a bien été annulé. Par chance, le grand manitou de l’informatique m’a automatiquement enregistré dans un autre vol en début de soirée. J’ai la journée devant moi et ne suis pas mécontent de cette nouvelle car la compagnie prend en charge les repas pour la journée. L’aéroport possède une connexion internet, des toilettes, des fontaines à eau et un espace climatisé : le luxe suprême ! Même si les productivistes crieront au sacrilège, je m’aperçois qu’avoir un emploi du temps flexible est le remède ultime du stress.


Bienvenue en Nouvelle-Zélande

Passer la douane est un jeu d’enfant depuis que l’administration a compris l’utilité de la technologie. Scan du passeport, une caméra de reconnaissance faciale et trente secondes permettent d’éviter les longues heures d’attente et les questions idiotes d’un douanier qui ne manque jamais de zèle. Par contre le passage de la bio-sécurité qui vérifie que vous n’importez pas des organismes nuisibles à la faune et la flore locale est sans fin. Après avoir contrôlé l’état de propreté de mon « bivy » à deux heures du matin et scanné mes bagages aux rayons X, je m’écroule de fatigue dans un recoin de l’aéroport.

Fleur dans les cheveux, yeux noirs intenses et hommes au physique d’Hercule confirment que je suis bien arrivé à destination. Je me dirige en auto-stop vers le Nord de l’île du Nord pour rejoindre Russell chez qui je dois passer plusieurs jours.

J’accepte l’invitation de l’une des conductrices. Beejay se rend chez son cousin qui fait une sorte de crémaillère. En fait, je me retrouve pris dans un pōwhiri . C’est une tradition d’intronisation maorie qui a lieu lorsque l’un des membres d’une tribu s’installe dans un nouveau lieu. Les invités sont priés de s’asseoir sous une toile ombragée. Les hommes se partagent les premières chaises et les femmes sont assises en retrait. Cinq personnes font face à l’invité et donnent à leur tour un discours en Maori. Je n’ai pas la moindre idée de ce qui est en train de se passer. Un homme à la longue barbe blanche, plus trapu qu’un pilier de rugby semble animer l’événement. Pourvu que je ne fasse pas de bourde !

Soudain, les hommes se lèvent. Je jette un regard interloqué à celui qui se trouve à ma droite. Il me fait signe de m’avancer vers le groupe mis à l’honneur en face de moi. Je serre la main du premier maori et je comprends rapidement que cela ne suffit pas pour saluer l’hôte. Il faut coller front contre front, nez contre nez, le regard sérieux. Ce salut traditionnel se nomme : hongi. Fort de cette première expérience, je répète le geste (sans ma casquette) sur les quatre autre personnes. J’ignore s’il faut se comporter de la même façon envers la gent féminine mais voyant la dame approcher son front du mien, je fais de même. La séance se termine par un « tour de table » durant lequel chacun des membres se présente (en anglais). Lorsque vient mon tour, je sens les regards interloqués : « mais qui est donc cet homme portant un béret et un short raccommodé ? » La vingtaine de participants ne tarde pas à exploser de rire lorsque je leur explique que BeeJay m’a pris en auto-stop et que je n’avais aucune idée que je finirais dans cet endroit en me levant ce matin ! 

Ce lieu est en fait un projet socio-écologique porté par Marcus qui replante une flore locale et des arbres fruitiers pour que les jeunes Maoris puissent revenir à leurs racines. Après avoir dégusté un repas succulent, nous plantons quelques graminées au bord d’un ancien ruisseau avant que Beejay ne me dépose à la station service la plus proche.

Mon cerveau a du mal à concevoir que toutes ces prairies vertes sont réelles, jamais de ma vie je n’avais vu tant de nuances de vert !

Quarante nuances de vert

Un sacré phénomène

Russell, que j’ai rencontré grâce au site Workaway est un atypique. Fermier, il a construit lui-même un navire du XIXe siècle avant de naviguer pendant deux ans autour du monde en tant que capitaine. Il a aussi construit son propre avion et baroudé aux quatre coins du monde. À plus de quatre-vingt ans, il accueille des voyageurs du monde entier pour l’assister dans ses tâches quotidiennes en échange d’une pension complète. 

Je séjourne dans son cottage pendant une dizaine de jours. Le matin, nous échangeons sur la météo du jour en relevant les baromètres et en lisant les cartes isobares sur sa tablette.  De l’agriculture à la navigation hauturière en passant par l’aviation, toute la vie de Russell a tourné autour de la météo. C’est pourquoi j’ai droit à un mini-cours de météorologie tous les matins. Les cellules hautes pression, les cellules basses pression, l’air chaud des tropiques et l’air froid polaire sont les majeures caractéristiques du climat subtropical de la Nouvelle-Zélande. 

Les travaux sont divers : nettoyage, entretien de la maison, réparation de son pickup et maintenance informatique. Le soir, j’écoute avec admiration les histoires de ce vieux loup de mer à la vie inspirante. C’est à quarante ans que Russell vend sa ferme pour investir toutes ses économies dans la construction du R. Tucker Thompson qui durera quatre années.

Les péripéties du chantier réalisé dans son jardin sont nombreuses. Malgré l’utilisation de matériaux de récupération et beaucoup d’ingéniosité, le projet a bien failli s’achever de nombreuses fois pour des raisons financières. Alors que son rêve était sur le point de disparaître, une chaîne de télévision prend contact avec Russell et son associé Tod. Les deux compères se retrouvent à Auckland dans un bureau luxueux. En face d’eux se tient une poignée d’hommes sérieux en costards cravates. « Nous voulons utiliser votre bateau pour faire un film, quel serait votre prix pour la location de votre navire ? » demande l’un des membres de l’équipe de télévision. À cet instant, seuls Russell et son ami savent qu’ils n’ont pas les finances nécessaires pour finir le chantier. Jouant le tout pour le tout, ils demandent à l’équipe le montant dont ils ont besoin. Après négociation ils réussiront même à obtenir un paiement échelonné pour finir la construction !

Plus tard, alors que le Tucker Thompson prend forme, Russell s’aperçoit qu’il va avoir besoin de 40 000 NZD pour l’achever. Toutes les banques connaissent ce fou en train de construire une relique de l’histoire maritime et aucune n’est encline à prendre un tel risque. Russell tente alors sa chance auprès d’un petit fonds d’investissement. L’investisseur lui rit au nez car son établissement ne prête pas en dessous de 80 000 NZD mais donne à Russell le contact d’une nouvelle banque dont le dirigeant n’est personne d’autre qu’un ancien ami de Tod ! C’est ainsi que le Tucker Thompson sera mis à l’eau le 12 octobre 1985. Aujourd’hui le voilier est utilisé pour transporter des touristes dans la Bay of Islands mais aussi pour embarquer des jeunes en difficulté dans le but de leur faire prendre confiance en eux.


Le R. Tucker Thompson

Un matin, alors que le navire se repose à son port d’attache dans le petit village d’Opua, Russell me fait visiter. Il me livre quelques secrets de fabrication comme les deux mâts construits à partir de poutres de récupération collées les unes aux autres. Certaines pièces proviennent de l’Askoy II, le voilier de Jacques Brel qui a coulé en Nouvelle-Zélande. À la fin de la visite, Russell me lance : « tu veux grimper au mât ? »

Nous trouvons un baudrier dans l’antre du Tucker Thompson et je me retrouve tel un pirate à guetter l’horizon depuis l’extrémité du bas-mât, qu’on appelle le ton.

Un vrai pirate !

Les amis de Russell sont tous en lien avec la mer et beaucoup sont aussi des atypiques. Pit, les cheveux longs, un bandeau rouge sur la tête est un hippie rescapé des années soixante-dix. Il a participé aux manifestations en Polynésie Française contre les essais nucléaires menés par les hommes de l’Hexagone. À bord de son voilier, il a pénétré à l’intérieur du périmètre interdit avant de se faire arrêter par la marine Française. C’est souvent sur le canapé, devant un match de la Coupe du monde de rugby et une tasse de thé que je rencontre : skipper, marin pêcheur et même chanteuse professionnelle.

Lors d’une matinée anormalement non pluvieuse, j’emprunte un vélo pour me rendre dans le village qui porte le même nom que mon hôte. Quelques éclaircies m’offrent une vue spectaculaire depuis Flagstaff Hill.

Russell est un touche-à-tout à la curiosité insatiable. Loin de tout dogme, il est toujours prêt à expérimenter et à apprendre de nouvelles choses. Lorsque je lui demande comment il a pu acquérir tout son savoir, il aime me répondre : « Tais-toi et regarde autour de toi et tu peux presque tout apprendre en deux semaines. »

J’oublie souvent son âge avancé mais ses multiples histoires sont là pour me le rappeler. Ce curieux personnage est à l’image de sa chienne Pipsqueak incapable d’utiliser ses membres postérieurs mais qui a appris à marcher avec ses seules pattes avant. « J’ai eu une vie de millionnaire avec un salaire de classe moyenne » me confie Russell lors de l’un de nos dîners.


Changement de décor

Les prévisions météorologiques annoncent deux jours de beau temps. Je saisis ma chance et quitte Russell le cœur un peu plus lourd que d’habitude. À la force de mon pouce gauche, je visite le nord de l’île du nord.

Alors que je me dirige vers le Sud pour rejoindre une ferme maraîchère proche d’Auckland, je suis confronté à un problème. Les fortes pluies hivernales ont emporté un pan de la route principale et l’itinéraire secondaire que j’ai emprunté n’est pas le plus fréquenté. Je parviens à m’extraire des griffes des dégradés de vert après de longues attentes. En fin de journée je rencontre Marco qui m’invite à dormir chez lui alors qu’il va faire une garde de nuit à la prison où il travaille.

Parce que le temps est trop pluvieux et imprévisible pour que je puisse voyager en auto-stop, j’ai décidé de me cantonner à l’île du Nord et faire une autre expérience de Workaway dans une ferme maraîchère. Rory et Jennifer se sont installés depuis dix ans. J’apprends les principes de la permaculture à leurs côtés pendant une semaine et demie 

J’aurais aimé passer mes derniers jours en Nouvelle-Zélande à bord d’une voiture de location mais le fait que je possède une carte de débit (et non de crédit), rajoute systématiquement une trentaine de dollars à la note journalière. Refusant de payer le supplément, je me résous à faire ce que je sais faire de mieux : l’auto-stop.


Des kiwis bienveillants

Sous ses airs de première de la classe, la Nouvelle-Zélande abrite de nombreux gangs souvent composés de jeunes Maoris. L’Audi RS3 qui vient de s’arrêter sous l’effet de mon pouce pourrait bien appartenir à la pègre. Effectivement, à son bord AK (nommé après le tristement célèbre fusil d’assaut russe) a le corps tatoué, des lunettes noires, une casquette et une tresse qui dénote avec son crâne rasé. Il a fait dix ans de prison… Lui et son compère font un détour de plus d’une heure pour me déposer à destination. À travers cette spontanéité altruiste, ils ont vu l’opportunité d’aller « rencontrer quelqu’un ». Une fois déposé, AK me serre la main et me dit avec fierté : « tu pourras dire à tes amis en France que tu as fait un trajet avec un gangster ! »

À défaut d’avoir la carrosserie étanche d’une voiture pour me protéger des averses de pluie, je me décide à acheter une petite tente à Tauranga. Le vendeur du magasin de sport m’approche pour comprendre mon besoin. Jamais je n’avais rencontré de commerçant aussi dévoué. L’homme va même regarder sur internet les tentes du magasin concurrent. Ne sachant pas répondre à l’une de mes questions, nous montons l’une des tentes au milieu du magasin. Il fut ravi que je lui montre comment fonctionne son produit et me donna quelques conseils sur ma destination. Face à une telle honnêteté, je repartirai avec le sourire et les deux kilos supplémentaires de la tente sur mon sac.

C’est décidément mon jour de chance puisque je suis invité à passer la nuit chez Adam. La soirée fut l’une de mes meilleures dans le pays : une baignoire chauffée au feu de bois sous le scintillement des étoiles.


Barouder au bout du monde

Je visite Cathedral Cove, la célèbre arche de pierre au bord de l’eau et Hot Water Beach où une source d’eau à 60°C jaillit des profondeurs de la terre pour se jeter dans l’océan.

La très célèbre Cathedral Cove

Je trace ma route vers le Sud-Est en espérant éviter au maximum les intempéries venues de l’Ouest. J’expérimente une nuit en pleine jungle au bord d’un sentier à proximité de Whakatane. Le ruissellement de l’eau et le chant des oiseaux créent une ambiance paisible propice au sommeil de plomb.

En Nouvelle-Zélande, les sentiers pédestres sont parsemés de pièges pour éliminer de petits mammifères nuisibles comme l’opossum ou l’hermine. Je m’interroge sur la pertinence de toute cette énergie dépensée dans un écocide au profit d’un oiseau nocturne en voie de disparition : le kiwi. D’autant que certains oiseaux considérés comme nuisibles ont immigré naturellement en franchissant l’océan depuis l’Australie. Qu’est-ce qui donne à l’homme la légitimité de considérer une espèce animale ou végétale comme nuisible ? Vous ne seriez probablement pas en train de lire ces lignes si une forme d’intelligence avait dévié l’astéroïde qui, il y a soixante-six millions d’années, extermina 75 % de toute forme de vie terrestre au profit d’un singe alors chétif qui deviendra plus tard l’Homo Sapiens.

Une matinée ensoleillée, une plage sur laquelle se déverse un ruisseau d’eau douce c’est tout ce dont j’avais besoin pour faire un brin de toilette et laver mes affaires après la sueur d’une jolie randonnée.

Vivre dehors en Nouvelle-Zélande n’est pas toujours facile car le temps change à une vitesse éclair. Une blague illustre bien le caractère imprévisible de la météo : « si tu n’aimes pas le temps qu’il fait en Nouvelle-Zélande, attends cinq minutes ! » Le soleil est plus puissant que n’importe où dans le monde et brûle la peau en quelques minutes. Mais il suffit qu’un voile nuageux obscurcisse le ciel pour passer du chaud au froid. Je suis constamment en train de mettre et d’enlever des couches de vêtements !

Je poursuis ma route vers le Cap Est où l’on peut voir les premières lueurs du jour avant quiconque d’autre sur la planète. Cet argument marketing ne conquit que de rares touristes et la majeure partie de la population de cette région est d’origine Maori. Très vite, je comprends que les anciennes disputes de clans sont toujours d’actualité. L’un des sympathiques conducteurs qui me prend en stop, m’explique que les premiers colons britanniques se sont présentés comme les « gendarmes du monde », promettant que leur gouvernance mettrait fin aux rivalités latentes entre les différentes tribus. Aujourd’hui encore, dans ces contrées reculées, certains Maoris sont organisés en gangs comme celui des Mongrel Mob qui me propose de me déposer à la limite de leur territoire. De fil en aiguille, je parviens au village de Te Araroa où je suis invité par Jones à planter ma tante dans son jardin.

Les derniers rayons du soleil sèchent mes vêtements

Paysages époustouflants

La route qui mène à Gisborne est digne de certains pays du tiers monde. Les fortes intempéries et les cyclones de l’hiver ont arraché des morceaux entiers de la route laissant sa chair boueuse à l’air libre. À travers les multiples endroits que j’ai pu visiter sur l’île du Nord, de nombreux portent les traces de cette catastrophe : débris d’inondations, glissements de terrain, arbres déracinés. Il est tombé en 24 h plus de 400 mm de pluie ! Exposée au mauvais temps venu de l’océan, la Nouvelle-Zélande paye les frais du changement climatique. Si les subventions pour réparer les dégâts peinent à parvenir dans cette région, la péninsule offre toujours des paysages à couper le souffle. Les dégradés de vert se mêlent aux couleurs turquoise de l’océan.

Mais où sont passé les moutons ?

L’économie de la Nouvelle-Zélande repose sur trois piliers essentiels qui sont, par ordre d’importance, le tourisme, l’agriculture et la sylviculture. Si je n’ai pas été surpris par la pluie, j’ai été forcé de constater le manque de petites taches blanches dans les belles prairies verdoyantes. La laine, qui a fait autrefois la richesse de ce pays est aujourd’hui un frein à l’élevage ovin. Plusieurs éleveurs m’ont confirmé que la vente de la laine ne suffit pas à compenser les coûts de la tonte… Les ovins sont désormais élevés pour leur viande mais beaucoup ont laissé place aux bovins. Le lait de vache est pour la grande majorité converti en poudre pour être exporté en Asie. 

Certains éleveurs de moutons ont choisi de changer d’industrie pour planter des forêts de pin. Avec l’apparition des crédits carbone, les propriétaires de forêts voient leurs investissements rentabilisés à la fois par la vente de ces “bons à polluer” et par celle du bois d’œuvre au bout d’une trentaine d’années. Là encore, les innombrables billes de bois partent dans d’immenses bateaux en direction de la Chine. Certains dénoncent cette industrie qui concurrence la forêt primaire, acidifie les sols et engendre des glissements de terrain.

Je m’en vais pour réaliser la Tongariro Alpine Crossing, cette randonnée qui traverse le volcan actif de Tongariro. Je suis déposé à l’une des deux extrémités du parcours. À l’entrée il est écrit : “Attention, commencer la Tongariro Alpine Crossing à cet endroit rajoute 300m de dénivelé positif. Il est conseillé de commencer la randonnée à l’autre parking.” Avec mon sac à dos sur les épaules, un petit sac sur mon buste et un sac de course plein de nourriture dans la main droite, je ne suis pas à 300m près ! Je campe dans la forêt à une heure de marche du parking et entame réellement l’ascension le lendemain. L’avantage de faire les choses à l’envers, c’est que sur les six heures de marche je n’ai croisé des touristes que durant une heure car tous sont partis du même endroit en même temps.

Emerald Lakes depuis Red Crater

Le centre de l’île du Nord possède une activité géologique intense qui produit de nombreuses sources d’eau chaude et même des piscines de boue dont les bulles et les vapeurs indiquent une température proche des 100°C.

Je boucle mon périple avec plusieurs rencontres atypiques : du voyageur qui baroude le monde en parapente à la directrice générale d’une PME qui fait une parenthèse de deux ans pour voyager en Polynésie sur un bateau à moteur. À chaque fois la conclusion est la même, les autostoppeurs se font rares dans ce pays réputé pour être la Mecque de la pratique. L’épidémie du Covid a laissé derrière elle une peur chronique qui a séparé encore un peu plus les Hommes…

Je dois avouer être partagé par un sentiment étrange. D’un côté, je sens que j’ai besoin de repos et envie de rentrer à la maison. Mais d’un autre, cette idée me terrorise. Quoi qu’il en soit, je m’envole pour la dernière étape de ce périple : Tahiti !

Une réponse sur “Dégradés de vert”

  1. toujours aussi agréable de te lire et on voyage un peu avec toi. profite bien de cette dernière étape et tes parents doivent t attendre avec impatience. gros bisous
    domy et Ghislaine lamy.

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